| MÉTIERS |
Ces pages sont ouvertes à tous les documents relatifs à la vie professionnelle des membres de notre famille. En général, les albums de photos comportent essentiellement des images de vie familiale, c'est leur but. Mais quelquefois, on peut trouver des clichés se rapportant à l'exercice d'un métier. Ainsi dans le monde rural, il a pu exister en photo des scènes aussi simples que la moisson, le battage, ou encore la traite d'animaux, mais nous n'en avons pas encore trouvé. Toutefois si l'agriculture a pu être dans les siècles passés le métier de la plupart des français, la tendance s'est complêtement renversée depuis une centaine d'années.
Pour autant, les documents relatifs aux métiers existent toujours, nous en sommes convaincus. Nous invitons donc chacun à examiner à nouveau ses archives en partant de l'idée de chercher tout ce qui se rapporte à la vie professionnelle : cela va de la photo de devanture de commerce à celle prise sur le vif par exemple d'un mécano, d'un facteur ou d'un charcutier dans l'exercice de ses fonctions, cela passe aussi par les documents tels que carte de visite professionnelle, papier à en-tête ou carton publicitaire... C'est à chacun de proposer de quoi alimenter cette rubrique pour laquelle nous donnons quelques exemples. |

 | ET SOUDAIN, LE BRUIT MÉCANIQUE...
Comme il vient d'être dit, vous ne trouverez pas ici de scènes de la vie agricole du type fenaison, moisson etc., mais en revanche, voici très certainement le tout premier tracteur de la ferme du Gard...
Les spécialistes en machines anciennes pourront sans doute nous indiquer de quel modèle il s'agit et ses dates d'activité. Ils pourront également nous indiquer l'usage du matériel tracté.
Pour le moment, nous supposerons que la photo a été faite dans les années vingt et grâce à une autre photo, nous savons que la personne de gauche est Aimé Brasseur et que le conducteur est son frère Edouard...
Et pendant ce temps-là, les moutons avaient-ils peur de ces nouveaux engins qui s'étaient mis à envahir l'espace rural ?
Car il y avait bel et bien un troupeau de moutons à la ferme du Gard (qui partageait également ses terres entre paturages et culture). De même qu'il y avait naturellement un berger , flanqué de ses chiens pour garder ce troupeau...
On dit même que naguère, la laine de ces moutons servit à faire d'excellents matelas, et que la qualité de cette laine était telle qu'il eût été stupide de ne pas la conserver lors de la réfection de ces matelas ! |
 Voir l'image ci-dessus agrandie Voir la rue Saint-Antoine avec à droite, la quincaillerie

 | AH MA BELLE FAUX, AH MA BELLE FOURCHE...
Voici une photo absolument merveilleuse, comme on aimerait en trouver plus souvent dans nos très vieux albums de famille, à côté de ces kyrielles de portraits anonymes montés sur carton rigide...
Voici une devanture de commerce devant laquelle on peut rester à rêver... Voici de simples lampes, des brocs et des arrosoirs, voici des outils de jardin, cisailles, rateaux etc... tout pour le jardin et tout pour la cuisine !!
A Bohain en Vermandois, la maison Nansenet prend le frais sur le pas de sa porte et pose pour la postérité. Au centre son patron, Charles Doublet, qui a repris le commerce et "la pratique" de ses beaux-parents Nansenet. Il a un fils, prénommé Charles comme lui, qui se destine à la prêtrise - puis notamment à l'archipresbytérat de Château-Thierry, et une fille prénommée Marie-Charlotte.
Une trentaine d'années plus tard, c'est à son tour de passer la main : il remet la quincaillerie à celui qui est devenu son gendre en épousant Marie-Charlotte : Edouard Brasseur. Neveu de Paul Lotteau, celui-ci a suivi la trajectoire de son oncle et quitté la région de Bavay pour venir s'installer à Bohain.
On est alors en 1933 et le jeune couple qui démarre dans la vie va tenir ce commerce pendant un peu plus de vingt ans. C'est à ces années-là que correspond l'en-tête de facture que l'on voit ci-contre.
En 1955, Edouard et Marie-Charlotte Brasseur décident d'arrêter la quincaillerie et de changer de métier. Ils créent juste à côté un hôtel auquel ils donnent le nom de "Hôtel Familia", établissement qu'ils vont tenir une dizaine d'années avant de cesser toute activité en 1965, l'état de santé d'Edouard devenant précaire... |
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